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En 1876, Alphonse Pénaud rêvait de voler. Son projet d'aéroplane n'a jamais vu le jour. Aujourd'hui, les étudiants du Cercle Aéronautique relèvent le défi fou de faire renaître cette merveille oubliée du XIXe siècle.
Entre histoire, ingénierie et passion, le projet Héritage 1876 s'impose comme un pont entre deux siècles. D'après une idée de l'association : Les Amis du Musée de la Ville de Saint-Quentin-en-Yvelines , ce projet réunit technologies modernes et ambitions d'époque, au service d'un hommage vibrant à un pionnier de l'aviation.
Représentation de l'aéroplane imaginé en 1876
Alphonse Pénaud (1850-1880) était un pionnier de l'aéronautique française, surtout connu pour ses travaux sur les modèles réduits d'avions. En 1871, il réussit à concevoir l'un des premiers avions à hélice, le Planophore, qui vola avec succès en 1873. Pénaud a aussi mené des recherches sur la stabilité aérodynamique des aéronefs et les principes de portance, devenant ainsi une figure influente dans le domaine de l'aviation pré-moderne. Son travail a inspiré de nombreux ingénieurs et chercheurs, et il est souvent considéré comme l'un des précurseurs de l'aviation moderne. Malheureusement, sa carrière a été tragiquement interrompue par sa mort prématurée à l'âge de 30 ans, mais son héritage reste marqué par ses contributions pionnières à la science de l'aéronautique.
Paul Élie Gauchot (1855-1900) était un ingénieur français ayant travaillé sur les débuts de l'aviation. Ses recherches sur l'aérodynamique et la propulsion ont apporté des bases importantes au développement futur des aéronefs.
Le projet Héritage 1876 est actuellement dans une phase clé : celle de l'étude technique approfondie. Après avoir défini les objectifs du projet et posé les bases historiques et conceptuelles, notre équipe travaille désormais à traduire cette vision en une architecture aéronautique viable, sûre et fidèle à l'esprit de Pénaud.
L'appareil s'inspire de la configuration originale imaginée par Alphonse Pénaud, avec une architecture canard : un plan porteur avant et une voilure principale arrière. Ce choix original, peu courant dans l'aviation légère moderne, soulève des questions complexes de stabilité longitudinale, de centrage et de contrôlabilité.
Le plan de l'Aéroplane issu du Brevet de 1876
Avant de passer à la construction, nous devons nous assurer que l'appareil sera capable de voler de manière stable et prévisible. Pour cela, nous réalisons actuellement des études visant à comprendre comment l'avion réagira dans les airs. Nous vérifions notamment qu'il pourra générer suffisamment de portance, qu'il restera bien équilibré pendant le vol et qu'il répondra correctement aux commandes du pilote.
Grâce à des outils de simulation, nous pouvons déjà estimer certains de ces paramètres. Ces analyses sont essentielles pour ajuster dès maintenant la forme et la position des ailes, sans attendre les essais réels. Cela nous permet de construire un avion plus sûr et plus performant.
Simulation CFD sur le profil d'aile
Étude RDM des longerons
Bien que nous ne soyons pas encore entrés en phase de fabrication, le choix des matériaux et la conception structurelle sont en cours.
Des premières études de résistance sont menées pour dimensionner les longerons, les jonctions critiques, et anticiper les efforts subis en vol.
Modélisation de la structure de l'aéroplane
Modélisation de la structure de l'aéroplane
Chaque semaine, les membres du projet progressent sur ces différents volets, en s'appuyant sur une méthodologie d'ingénierie complète : étude de faisabilité, modélisation, calculs, itérations, revues de conception.
Cette phase est essentielle pour garantir que l'appareil soit non seulement fidèle à l'héritage historique, mais aussi techniquement abouti.
